Envisager une évolution de carrière ou une reconversion professionnelle ? Utiliser son CPF ? Demander un CPF de transition (anciennement CIF) et trouver un opérateur (ex-Fongecif) ? Trouver un centre de bilan de compétences ?
Ces questions peuvent se poser dans la vie de n’importe quel travailleur, en poste ou non. Après plusieurs années passées sur un même poste, ou tout simplement dans la vie active, on peut ressentir le besoin de se remettre en question, de définir un projet de formation, d’être observé objectivement par une personne extérieure dans le but d’obtenir des indications précises concernant son niveau de compétences et ses motivations.
Qu’est-ce qu’un bilan de compétences ?
Le bilan de compétences est un accompagnement individuel faisant partie de la formation continue. Il permet d’analyser et d’évaluer les compétences, les attitudes et les motivations d’une personne dans le but de l’aider à définir un projet professionnel cohérent avec le marché du travail.
Au-delà de cet aspect professionnel, le bilan de compétences est souvent l’occasion de se réorienter, de faire le point ou, parfois, tout simplement de trouver une solution d’évolution professionnelle.
Pourquoi faire un bilan de compétences ?
Le bilan de compétences a pour but de vous situer sur le plan professionnel, afin de mieux connaître vos points forts. Ces derniers ne sont pas toujours ceux que l’on croit, et il peut s’avérer extrêmement difficile de s’autoévaluer. En revanche, un consultant spécialisé pourra mettre en lumière tous les atouts qui vous caractérisent, vous permettant ainsi de savoir comment mieux les valoriser et les utiliser.
Nous avons également tous des axes d’amélioration à travailler, et le fait de les connaître est bénéfique pour les cerner et mettre en place des stratégies d’évolution positive.
Des stratégies et des objectifs qui diffèrent
Certains ne se sentent plus à l’aise dans leur fonction initiale. Ils auront alors pour objectif de changer de métier, en se dirigeant vers des fonctions très différentes, pour éviter la lassitude ou se rapprocher de leur propre idéal. Sans un bilan de compétences, difficile de savoir si l’on a les épaules pour assumer un tout nouveau poste, avec des tâches différentes. Il sera nécessaire de tester, par exemple, sa capacité d’adaptation pour savoir si l’on est en mesure de remplir ces nouvelles fonctions.
D’autres souhaiteront continuer d’évoluer dans le même domaine, mais en ajoutant quelques cordes à leur arc, et pourraient alors envisager une montée en responsabilité. Pour que cela soit possible, les fonctions précédemment occupées doivent être dûment évaluées, car qui dit évolution hiérarchique dit souvent encadrement de personnel. Au-delà même de cette capacité à manager, il est aussi important de bien maîtriser son domaine.
Toutes les entreprises n’ont pas la même politique ni le même fonctionnement. On peut se sentir à l’aise dans sa fonction, mais pas dans la structure dans laquelle on évolue. Changer d’entreprise devient alors nécessaire pour retrouver de la motivation et permettre à ses talents de s’exprimer pleinement.
Comment se déroule un bilan de compétences ?
Défini par le code du travail, le déroulement du bilan de compétences suit généralement le même schéma, caractérisé par trois phases distinctes ayant chacune une finalité précise. On recherche tout d’abord les motivations du candidat lors de la phase préliminaire, avant de procéder à une phase d’investigation, la plus longue du processus. Enfin, une phase de conclusion vise à expliquer les résultats au salarié.
Un bilan de compétences ne se réalise pas en une seule fois ni en quelques heures. En général, il nécessite 24 heures réparties sur 4 à 8 entretiens, sur une période allant de 3 semaines à 4 mois.
Quelles démarches entreprendre ?
Si le bilan de compétences est accessible à toutes les personnes actives, les conditions d’accès varient. Selon que l’on travaille dans le privé ou le public, que l’on soit demandeur d’emploi, en CDI ou en CDD, en situation de handicap ou non, la réglementation et les démarches à entreprendre pour effectuer un bilan de compétences diffèrent.
Par exemple, un salarié en CDI doit justifier de 5 années de salariat, dont 12 mois dans l’entreprise actuelle. Un salarié en CDD doit avoir travaillé 24 mois au cours des 5 dernières années, dont 4 mois (consécutifs ou non) au cours des 12 derniers mois.
Les salariés peuvent également demander un Congé de Bilan de Compétences (CBC), c’est-à-dire une autorisation d’absence de 24 heures maximum accordée par l’employeur.
Les demandeurs d’emploi, quant à eux, peuvent accéder à d’autres types d’évaluations, visant à vérifier l’adéquation entre leurs compétences et celles attendues par les employeurs, telles que l’Évaluation des Compétences et des Capacités Professionnelles (ECCP) ou l’immersion professionnelle (PMSMP).
Comment financer un bilan de compétences ?
Lorsqu’on souhaite réaliser un bilan de compétences, il est légitime de s’interroger sur son coût. Il s’agit en réalité d’un investissement. Au-delà du tarif, il est essentiel d’explorer toutes les solutions permettant de financer son bilan de compétences afin d’en estimer le coût final.
Plusieurs dispositifs existent : CPF, CPF de transition (ex-CIF), Plan de développement des compétences, etc. Par ailleurs, certaines structures peuvent proposer des financements selon votre profil et votre lieu de résidence (région, missions locales…).
Comment trouver un centre ?
Trouver et choisir un centre de bilan de compétences peut s’avérer complexe, les critères de choix étant parfois flous et le nombre de centres important, notamment en milieu urbain. Il ne faut donc pas hésiter à s’appuyer sur les opérateurs de compétences (OPCO) ou sur France Compétences pour obtenir une liste de centres agréés et proches de chez soi.
En savoir plus sur la réglementation
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le bilan de compétences n’est pas un simple service proposé par des entreprises privées. Il s’agit d’un dispositif très encadré par la loi, régi notamment par le Code du travail, auquel il convient de se référer.