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Le bilan de compétences en période de chômage, de nombreux dispositifs à disposition

La période de chômage est tout à fait encline à nécessiter, de la part du demandeur d'emploi, un bilan de compétences. Cependant, les dispositions sont différentes de celles que l’on rencontre quand on est salarié. Découvrez toutes les réponses à vos questions.

Il faut tout d’abord prendre conscience que chaque cas de prise en charge est différent, et ainsi, il faudra commencer par se demander dans quel cadre exact on se trouve. Les types d’accompagnement sont bien distincts, et les possibilités offertes le sont donc également.

Le fait de perdre son emploi, quelles que soient les circonstances, génère un besoin de se remettre en question sur le plan professionnel, surtout si l’on a du mal à retrouver un poste dans son secteur d’activité. Il pourra être nécessaire de découvrir quelles sont vos compétences cachées, celles qui pourront vous mener vers d’autres bords professionnels où les débouchés seront peut-être un peu plus nombreux. Le PAP et le PPAE sont là pour ça.

Dans le cadre du chômage, on distingue également deux formes particulières de bilan de compétences, réalisées exclusivement dans le cadre de l’accompagnement vers le retour à l’emploi, qui se distingue par des besoins bien particuliers, différents de ceux qui sont formulés par les salariés bien sûr. On trouve l’ECCP, également appelé l’évaluation des compétences et des capacités professionnelles, ainsi que le CAP projet professionnel. On est là dans l’urgence de retourner sur le marché du travail.

Dans quel cadre faire un bilan de compétences quand est au chômage ?

Nous vivons dans un pays où le social est au cœur des préoccupations, ce qui est confortable pour chacun d’entre nous, surtout en contexte de crise. Lorsque l’on perd son emploi, on n’est donc pas totalement livré à soi-même et on a la possibilité de profiter de l’une des formules mises en place par l’Etat pour nous aider à effectuer notre retour dans la vie active, notamment en profitant d’une rémunération. Les demandeurs d’emploi ne profitent pas tous des mêmes accompagnements vers un retour à l’emploi, et cela peut avoir un impact sur une éventuelle demande de bilan de compétences.

Lorsque l’on ne connaît pas bien le lexique, on peut avoir du mal à déterminer ce que signifient les nombreux sigles utilisés par le Pôle Emploi.
On distinguera tout d’abord le PAP, qui est le projet d’action personnalisé, mais aussi le PPAE, qui est le projet personnalisé d’accès à l’emploi. Ces deux formules sont en vigueur depuis le 1er juillet 2001 et le 18 janvier 2006 respectivement et peuvent ou non être souscrites en même temps. Elles ne donnent pas forcément les mêmes droits.
Les définitions de ces sigles sont très proches et pourtant induisent des dispositions différentes concernant le retour à l’emploi ainsi que les engagements pris par les deux parties. Quoiqu’il en soit, votre inscription au Pôle Emploi vous donnent des droits dont il ne faut pas hésiter à profiter, surtout quand on souhaite réaliser un bilan de compétences.

Le Projet d’Action Personnalisé (PAP)

Afin de mieux accompagner les personnes touchées par la perte de leur emploi, le Pôle Emploi a mis en place le PAP, c’est à dire le Projet d’Action Personnalisé, qui a été une réforme importante dans ce domaine, et dont l’efficacité est plutôt probante pour le retour à l’emploi. Tout d’abord, au moment de son inscription, on a droit à une demie heure d’entretien, afin de pouvoir faire connaissance avec son conseiller, pour évoquer avec lui ses souhaits pour l’avenir, en matière d’emploi. Plusieurs types d’accompagnement différents pourront alors être proposés au candidat, pour que celui-ci trouve rapidement des solutions à ces problèmes.

Si certains évoluent dans des contextes assez classiques, d’autres en revanche vivent des situations plus complexes en matière d’environnement, socialement parlant. Il sera alors nécessaire de mettre en place des actions personnalisées pour aider chacun de la manière la plus efficace possible. Tous les demandeurs d’emploi sont différents, et le PAP a pour but justement de s’adapter en trouvant parmi toutes les solutions, celles qui peuvent le faire vraiment avancer.

Cette considération individuelle a été une avancée intéressante dans le domaine du retour à l’emploi en France, en offrant un service efficace, plus ciblé et personnalisé dans le cadre du futur retour à l’emploi. Et en temps de crise comme c’est le cas aujourd’hui, ces dispositions sont et restent appréciées par ceux et celles qui nécessitent de l’aide et un accompagnement pour retrouver la route de la vie active.

Le Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE)

En 2001 a été mis en place le PARE, qui fut le Plan d’Aide au Retour à l’Emploi. Celui-ci a été remplacé au 18 janvier 2006 par le PPAE, soit le Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi, deux formules sensiblement ressemblantes, mais disposant de quelques différences, notamment après les différentes réformes mises en place depuis. Le PPAE est un véritable contrat, passé entre le conseiller Pôle Emploi et le candidat. En effet, ce dernier lui offre ses compétences dans le cadre de son retour à la vie active en l’accompagnant, et en lui fournissant les aides nécessaires, qu’elles soient financières ou non, quand le candidat se doit de son côté de rechercher un nouvel emploi activement, et même d’accepter les ORE (Offres d’Emploi Raisonnables).

Le but est de proposer une offre d’emploi qui soit personnalisée au candidat concerné. Mais celui-ci sera accompagné et surveillé à la fois, puisque son maintien au Pôle Emploi dépendra de sa bonne foi et de l’énergie qu’il mettra à rechercher un emploi. Dans cette démarche, on pourra ainsi solliciter des aides concrètes comme un bilan de compétences ou assimilé afin de pouvoir se situer professionnellement parlant, de mieux cerner ses qualités, son potentiel, pour un retour à l’emploi plus probable ou une reconversion réussie.

La vie active est donc l’objectif à atteindre, et le suivi mensuel proposé par le Pôle Emploi aura pour but de vous aider à y accéder le plus rapidement possible. N’hésitez pas à prendre contact avec votre conseiller pour profiter de toutes les possibilités s’offrant à vous pour retrouver un emploi qui puisse vous convenir. Se former fait aussi partie de l’accompagnement proposé, alors profitez-en.

L’Évaluation des Compétences et des Capacités Professionnelles (ECCP)

Pour vous permettre un accompagnement personnalisé et adapté à vos besoins, le Pôle Emploi a mis en place un certain nombre de services et de mesure dont l’objectif est de vous guider, pour retrouver la voie vers votre carrière professionnelle.

L’ECCP ou Evaluation des Compétences et des Capacités Professionnelles en fait justement partie, il s’agit d’un outil permettant au demandeur d’emploi de valider les compétences relatives à un métier en particulier, ou plutôt de se diriger vers une autre branche plus adaptée à son profil.

L’ECCP, une évaluation en trois parties

On peut profiter de cette évaluation à tout moment pourvu que l’on soit demandeur d’emploi, bien que l’attribution ne soit pas systématique. Certains en font la demande mais n’obtiennent pas forcément gain de cause. On pourrait assimiler l’ECCP à une forme de bilan de compétences, bien que le déroulement soit quand même bien plus léger et superficiel.

Il ne se déroule que sur une demie journée ou une journée, en fonction des besoins, contrairement au bilan de compétences qui de son côté nécessite plusieurs semaines ponctuées d’entretiens et d’évaluations pour se faire une idée du niveau du candidat.

Vous serez accueilli lors d’une phase préliminaire de présentation, avant d’être soumis à l’évaluation à proprement parler, puis d’obtenir les résultats. Ce cheminement rappelle bien sûr le bilan de compétences, mais une fois encore, il ne faut pas s’attendre à des résultats aussi poussés.

Cibler un plan de formation éventuel avec l’ECCP

Cependant, l’ECCP vous permettra de cibler quelles sont les compétences que vous possédez déjà, et celles que vous aurez besoin d’acquérir pour mener à bien votre projet professionnel. Le but sera alors éventuellement de prévoir une session de formation adaptée, un cursus en rapport direct avec les connaissances que vous avez besoin d’intégrer pour parvenir au résultat escompté.

Le CAP Projet Professionnel

Nous avons déjà pu analyser les différents tenants et aboutissants de l’ECCP, le CAP de son côté est un peu plus complet qu’une simple évaluation d’une journée. Il s’agit là d’une forme d’accompagnement bien plus poussé, qui se déroulera sur 3 mois environ, et qui s’adresse plutôt aux demandeurs d’emploi qui désirent changer totalement de voie, ou trouver un projet professionnel quand celui-ci est totalement absent.

Cette prestation est axée à la fois sur la connaissance de soi-même, et du domaine du travail de manière générale, afin de pouvoir rapprocher les deux de la manière la plus judicieuse possible.

Un CAP projet professionnel en cas d’absence de projet

Contrairement à l’ECCP qui vise plutôt les personnes ayant un projet professionnel bien établi, le CAP va donc s’adresser à des chômeurs qui repartent à zéro. Vous aurez la possibilité de cibler vos expériences, de comprendre vos valeurs et vos atouts, de découvrir certains domaines professionnels encore inconnus, et de faire des choix pour un retour à l’emploi le plus prompt possible, à l’issue de cet accompagnement de trois mois.

Le programme du CAP projet professionnel

Le CAP projet professionnel vous propose de participer à 6 entretiens individuels d’1h30 chacun, puis à 5 journées où vous aurez l’opportunité de travailler en groupe sur votre projet professionnel en partageant les connaissances de chacun, en rendant les démarches plus vivantes.

Vous serez ainsi amenés à engager une réflexion par rapports aux points suivants :  connaissance de soi,  acquis professionnels ou extraprofessionnels, ressources et contraintes personnelles, connaissance de l’environnement et des métiers.

Pour bénéficier du CAP, pensez déjà à en faire la demande auprès de votre conseiller Pôle emploi. Sachez cependant que certaines prestations ne sont pas disponibles selon les régions.

Quoiqu’il en soit, prenez le temps durant cette période d’inactivité de faire le tour de ce que vous savez faire, et de ce que vous aimeriez apprendre à faire. Peut-être que des vocations pourraient naître de ces questionnements et vous mener vers de nouvelles activités professionnelles mieux adaptées à votre personnalité, ainsi qu’au contexte actuel de l’emploi.